mercredi 17 juin 2015

Si j'étais candidat ... en ES



A mes yeux, c'est la série pour laquelle les sujets de dissertation ont été les plus difficiles. Je me serais donc replié sur le commentaire de texte de SPINOZA, qui portait sur la démocratie, sa valeur de vérité, sa rationalité. A noter que Spinoza, sur ce point, prend l'exacte contrepied de TOCQUEVILLE : l'un affirme que la démocratie repose sur la raison, l'autre sur les croyances.

Sans doute parce que je suis plus tocquevillien que spinoziste, j'aurais soumis le texte à la critique : est-on certain qu' "il est presque impossible que la majorité d'une grande assemblée se mette d'accord sur une seule et même absurdité" ? L'histoire prouve hélas que non. La faute collective, l'aveuglement de masse existent. En revanche, il est une impossibilité que pourtant Spinoza défend et qui fait pécher son raisonnement : "seul est libre celui qui vit, de toute son âme, sous la seule conduite de la raison". C'est certainement une représentation idéale du citoyen en démocratie, mais très éloignée de la réalité.

La conscience de l'individu n'est-elle que le reflet de la société à laquelle il appartient ? Cette question pas facile avait cependant le mérite de s'adresser à des candidats de la série économique et sociale, qui pouvaient à ce titre puiser quelque inspiration dans leurs cours de sociologie et d'économie. La référence à la conscience de classe chez Karl MARX était pertinente, et pourquoi pas l'approche psychologique, en recourant à FREUD et son surmoi, notre conscience étant formée par notre éducation, depuis la plus petite enfance. Mais il était aussi indispensable de défendre l'autonomie de la conscience à l'égard des structures sociales : pour DESCARTES, ("je pense, donc je suis"), la conscience est souveraine, indépendante, elle ne doit absolument rien à la société.

Enfin, le 2ème sujet (l'artiste donne-t-il quelque chose à comprendre ?) était comparable au 1er de la série S : je vous renvoie à mes réactions dans le billet concerné, juste après.

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