lundi 23 mars 2015

De la résistance à la reconquête



Dans la défaite, il n'est pas facile de rester digne. On se laisse souvent aveugler par l'échec. C'est le coup de sang, l'esprit de ressentiment, le déni de réalité. Le pire, c'est de se dégager de toute responsabilité, faire porter le chapeau à d'autres. Quand on est candidat et qu'on perd, on assume. Les analyses de fond viendront après, elles sont forcément complexes, notamment pour une élection qui se joue dans chaque canton. Pour l'instant, nous devons avoir une seule obsession : l'Aisne ne doit pas passer au FN !

Rien n'est perdu pour dimanche prochain. Dans plusieurs cantons, la gauche peut gagner. C'est la mobilisation qui va en décider. La majorité départementale peut-elle être sauvée ? Je n'en sais rien, personne ne sait, on peut craindre que non, il faut pourtant espérer que oui, faire tout dans cet objectif. Ce n'est pas le moment de baisser les bras. Au niveau national, Manuel Valls a réussi à freiner la montée du Front national, à réduire les pertes à gauche. Dans l'Aisne, il faut prolonger cette ligne, dénoncer le danger de l'extrême droite, ne pas se laisser tétaniser par ses succès. Ne pas prendre de gants, dire les choses telles qu'elles sont : le FN, c'est l'aventure, au plus mauvais sens du terme.

Je ne veux citer ce soir qu'un seul homme, un camarade, lui rendre hommage : Yves Daudigny, président du Conseil général de l'Aisne, chef de la majorité départementale. Il s'est battu, il a perdu, mais il a conservé cette dignité dont je parlais au début : Yves aurait pu se maintenir, être présent au second tour. Certains, à sa place, stupides, inconscients, aveugles, l'auraient fait. Pas lui, qui a assumé, qui s'est retiré. Il a désormais son bilan pour lui, qui est bon, à la tête du département. La vie continue, et le combat politique. Pour lui, pour nous. Résistance aujourd'hui, reconquête demain.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

"Elections... Pièges à cons..."
Pourquoi ?
La seule élection qui ressemble à quelque chose ?
Les municipales, et encore pas partout...
Dans les campagnes, oui car on connaît les gens pour qui on vote et ceux qu'on dédaigne...
Dans les grands bourgs et les mégacités, déjà, on ne connaît pas bien les candidats...
Alors pour ces départementales à quatre candidats pas forcément du même bord, cela ressemble à une caricature de la démocratie...
D'où aussi les grosses différences dans les sondages pré-électoraux...
Ce qui échappe à l'entendement, c'est le score pourtant "résistible" du front qui présente la plupart du temps d'illustres inconnus trustant néanmoins les voix de façon quasiment incompréhensible pour le "populo"...

Anonyme a dit…

Les très petites communes votent FN , l' AISNE possède plus de 800 communes ... HOLLANDE a raté sa réforme territoriale , de 36000 on doit passer entre 10000 à 15000 et un ancien canton rural de 20 à 5 VOIRE 10 communes ... Dans la SOMME il y a à nouveau des tentatives de regroupement ... Et quelles économies d'échelle ...

Anonyme a dit…


Reconquête pour quoi en faire ?
Servir ou se servir dans l'entre soi ?
Le document ci-dessous de FR3 à visionner pour ceux qui ne comprennent pas que la jeunesse ne peut que s'orienter vers la violence.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/2015/03/20/aubin-saint-vaast-billy-vilain-20-ans-cherche-desesperement-un-emploi-679149.html

Pour les jeunes les politiciens, par incompétence, semblent vouloir les pousser au choix : djihadistes ou identitaires ?