samedi 24 décembre 2016

Noël sans fausse barbe



Valeurs actuelles est un magazine de droite, très à droite. "La France chrétienne", nous annonce-t-il. Quelle "France chrétienne" ? Le seul critère sérieux, c'est la participation régulière à la messe dominicale : elle concerne aujourd'hui 5% des Français. En 30 ans, la baisse a été spectaculaire. C'est ça, la "France chrétienne" ? Ce soir, nous savons bien que nos concitoyens vont ripailler plutôt que prier, aller en discothèque plutôt qu'à la messe.

"Fier de l'être" ? Comme si la foi était un objet de fierté ! Il faut être bien peu chrétien pour dire ça. La foi est une exercice d'humilité, pas de fierté. Le christianisme fait de l'homme un pécheur, pas un vaniteux.

"Traditions, culture, identité" : non, la religion chrétienne, c'est une affaire de convictions, pas de traditions. Ce n'est pas lié non plus à une culture particulière : "Mon Royaume n'est pas de ce monde", toute personne qui a un peu de catéchisme se souvient au moins de cette parole-là. Quant à l'"identité", autant rigoler : le christianisme est juif d'origine, oriental et en partie arabe dans son développement. Son message de fond est universaliste, cosmopolite. Notre "identité" française n'est pas judéo-chrétienne, sinon par emprunt ; elle est en réalité gauloise et druidique, comme l'avaient compris certains penseurs et historiens républicains du XIXème siècle, qui ont tenté vainement de reconstituer cette "identité".

"Histoire d'une reconquête" ? Voilà qui fait penser à la "Reconquista" espagnole, de triste mémoire, sauf pour Valeurs actuelles. Ce n'est pas tant la défense du christianisme qui le préoccupe, mais la revanche sur l'islam. Car si le magazine est faussement chrétien, il est authentiquement de droite.

La religion chrétienne a connu deux drames politiques : Karl Marx et Charles Maurras. Le premier a considéré la religion comme la pire aliénation humaine, avant même l'aliénation économique. Du coup, une grande partie de la gauche s'est opposée à la religion. Le second, bien qu'athée, a trouvé dans la religion un moyen de conforter l'ordre social. C'est pourquoi une grande partie de la droite a trouvé utile de défendre non seulement le sabre, mais aussi le goupillon. Valeurs actuelles est dans cette veine : la foi est ignorée, la religion est manipulée, à des fins politiques.

A part ça, joyeux Noël à toutes et à tous !  

7 commentaires:

Philippe a dit…

« Notre "identité" française n'est pas judéo-chrétienne, sinon par emprunt ; elle est en réalité gauloise et druidique, comme l'avaient compris certains penseurs et historiens républicains du XIXème siècle, qui ont tenté vainement de reconstituer cette "identité". »
Oui ...
C’est une longue reconstruction idéologique qui a toujours eu une vie souterraine … sans doute antérieure à John Toland que j’ai évoqué ici dans un commentaire.
https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Toland_(libre-penseur)
ou
http://www.druides.org/forum/viewtopic.php?t=2044

« Bonne vie » pour 2017

M a dit…

Environ 1 500 000 nationaux vont à la messe régulièrement.
Combien vont à la mosquée tout aussi régulièrement ?
Au moins tout autant...
Cet hebdomadaire devrait ainsi mettre à jour ses données puis prochainement nous sortir un titre du genre : "La France musulmane... etc."
On voit déjà quel tohu-bohu cela déclencherait !

Erwan Blesbois a dit…

Oui d'ailleurs dans ma famille mes grands-parents s'exprimaient encore en "gaulois", ou plutôt en breton, une langue bien plus proche du gaulois antique que du français actuel. N'oublions pas que les Gaulois étaient une tribu parmi les Celtes, et que le dernier peuple à avoir conservé des vestiges notables et remarquables de ses origines celtes en France, c'est bien le peuple breton.
Alors que toute l'antique Gaule se francisait sous l'influence de la tribu germanique des Francs, qui devint la classe aristocratique du pays. Aristocratie qui se revendiqua tout le temps de cette origine germanique, qui en aurait fait une sorte de classe élue, et qui par ce principe d'élection se différenciait ainsi de la plèbe, du peuple et de ses origines gauloises. Alors donc que toute l'antique Gaule se francisait, s'aristocratisait, la Bretagne conservait sa spécificité "gauloise", c'est-à-dire celte et populaire, et l'on y cultivait sa différence, au point qu'elle faillit bien devenir indépendante, d'un poids économique semblable au Portugal déjà indépendant depuis longtemps, à la fin du XVème siècle. Mais alors que le Portugal s'émancipa de l'Espagne, en même temps que les deux nations ibériques s'émancipaient du joug musulman, la Bretagne ne réussit jamais semblable tour de force face à la France, bien qu'elle le désira maintes fois.
Pendant donc que tout ce qu'il y avait de talent en France luttait spirituellement pour qu'on lui reconnaisse des origines germaniques, la Bretagne conservait sa spécificité celte qui la rapprochait de l'antique peuple gaulois, c'est-à-dire des origines populaires de la France.
Gaulois qui ne sont qu'une tribu parmi les nombreuses tribus celtiques, dont les Bretons étaient une autre tribu cousine, mais de l'antique Bretagne.
Pour être précis, les Bretons étaient une tribu celtique du pays que l'on nomme aujourd'hui Grande-Bretagne. Tribu qui quitta son île aux environs de l'an 500 après J.-C., et qui vint s'installer en Armorique, alors cette région changea de nom sous l'influence du peuple breton qui était venu s'installer sur ses terres. Ainsi la Bretagne antique devint-elle la Grande-Bretagne actuelle, et l'Armorique antique devint-elle la Bretagne d'aujourd'hui.
Voilà si l'on veut être précis avec l'Histoire, et celle des Gaulois et des Bretons, deux tribus celtes, cousines, mais pas totalement semblables. Plus semblables en tout cas que ne le sont les Gaulois des Francs aux origines germaniques, dont le pays "France" tire cependant son nom.
Les Bretons en France sont bien les "derniers des Mohicans", et qui revendiquent leurs origines celtes à l'instar des Gaulois ; ces derniers que Goscinny appelaient les "irréductibles Gaulois", et qui nous valut le succès d'une BD bien connue, dans le monde entier d'ailleurs. Mais Astérix et Obélix à proprement parler n'étaient pas des Bretons, mais bien des Gaulois d'Armorique.
Ainsi les Bretons sont-ils peut-être les derniers à pouvoir prétendre encore s'exprimer au nom du peuple français, historiquement parlant en tout cas...

V a dit…

Arrêtez avec votre "gaulois", votre "celte" et autres origines linguistiques.
Vous sombrez dans la plus pure c... et même la plus réelle imb...
S'il suffit de "parler" une langue d'origine dite "maternelle" pour "pouvoir prétendre encore s'exprimer au nom" d'un peuple, où allons-nous ?
Oserais-je rappeler le "volapuk" du Général ?
Une langue, ça évolue sans cesse et elle est vivante.
Elle n'évolue plus ? Elle est morte !
S'il y a des "bretons" bretonnants qui veulent se distinguer des français, qu'ils aillent au bout du raisonnement et réclament : "Vive la Bretagne libre !"
De même pour les "corses", les "occitans", les "flamands" ou "basques".
Ces exemples ne sont pas exhaustifs.
C'est sidérant les dégâts dans la pensée qu'a pu générer l'idée d'identité "nationale".
A l'heure de la mondialisation tout azimut !

Erwan Blesbois a dit…

Oui et d'ailleurs "la mondialisation tout azimut", est le fruit de ce que l'on a fait de pire dans l'Antiquité, l'instinct barbare de prédation "tout azimut" des Germains. Les Anglo-Saxons nous imposent à l'échelle mondiale leur propagande "tout azimut" ultra libérale inspirée de la doctrine d'Adam Smith, et un individualisme et un égoïsme qui ne cessent de croître chez chacun de nous de façon intime, et qui est la cause notamment de la destruction de ce cercle intime qui constitue la base de la société ; la famille. Et cette destruction de la famille pourrait être la cause et le sera à coup sûr, de la destruction de la civilisation que nous connaissons, d'abord sous les coups des hordes de migrants musulmans, qui eux sauront nous imposer une civilisation basée sur le socle de la famille, mais passons...
Les Anglo-Saxons donc, généalogiquement sont une tribu germanique, avec des instincts barbares de prédation mal refoulés. Si la France avait fait confiance à ses origines gauloises et latines plutôt que de s'en remettre à une idéologie prédatrice d'inspiration germanique au fond, nous n'en serions pas là où nous en sommes, c'est-à-dire réellement au bord du gouffre. Il ne faut pas confondre la mondialisation d'inspiration néolibérale, et celle réellement ouverte à l'autre de la Rome polythéiste, qui reposait réellement sur des bases cosmopolitiques et civilisationnelles, là où la mondialisation actuelle repose sur des fondements barbares (l'instinct de prédation propre au libéralisme) et non civilisationnels. Tout cela est en train de se retourner contre "nous", il faut vraiment faire preuve de mauvaise foi pour ne pas le reconnaître.
Et je ne fais pas preuve de racisme anti-germanique, je ne tiens pas à être mal interprété, je m'inspire juste de la méthode de généalogiste propre à Nietzsche. Je sais que dans notre époque de politiquement correct, on ne peux plus dire quoique ce soit, notamment susceptible de déplaire à l'idéologie dominante au fond. Le politiquement correct c'est avant tout une manière pour l'oligarchie de se protéger des revendications populaires. Et le piège risque de se retourner sur "nous" tous, y compris l'oligarchie intellectuelle et financière, car les intérêts des deux, finance et intellect, se recoupent. Oligarchie d'inspiration anglo-saxonne qui se croit encore protégée par un champ de force idéologique invisible aux yeux des peuples, désormais pratiquement tous opprimés de la planète. Puisque la logique élitiste et antifamiliale du libéralisme d'origine germanique au fond, est que pour un "gagnant" il y a forcément 1000 "perdants"... Vu sous cet angle, l'hégémonie d'une religion comme l'islam ayant pour base la famille, pourrait être une bénédiction y compris pour la France, et pour tout le monde occidental en voie de décomposition.
Bientôt effectivement, tout ce qui fut vivant à la surface de la planète sera mort, si rien ne s'oppose à la logique mortifère du libéralisme.

U a dit…

"l'islam ayant pour base la famille" ?
Etayez cette assertion SVP...
De quelle "famille" s'agit-il ?
1er bureau, 2ème bureau, 3ème bureau, 4ème bureau ?
Quand j'avais 22 ans j'ai servi militairement et j'avais des collègues africains musulmans des divers états de l'ancienne AOF.
Certains du même âge que moi ou tant soit peu (moi, toujours célibataire) étaient déjà moult fois pères de famille, avec trois ou quatre bureaux (un bureau = une épouse).
A l'un, des environs de Bangui comme à un autre, de ceux d'Ouagadoudou à qui je demandais les prénoms des épouses (4 pour l'un et 3 pour l'autre) comme des enfants (6 ou 7 pour le centraficain et 4 pour le burkinabé) l'un comme l'autre ont calé, n'arrivant pas à retrouver les dénominations et terminant le fiasco (à mon sens) par une vaste rigolade...
C'est ça le type de famille dont vous parlez ?
Je n'ai nulle crainte que ça contamine notre pays.
Je ne pense pas qu'un seul de nos compatriotes ne sache le prénom (du premier coup) de ses propres enfants.

Erwan Blesbois a dit…

Vos arguments humoristiques qui quand même suggèrent l'idée de submersion démographique, ne font que conforter les miens. Ça fait mal hein, d'évoquer même l'idée à soi-même que notre civilisation est en voie de décomposition et est en passe de détruire la biodiversité de la planète, et ceci de façon exponentielle désormais parce qu'aucun Occidental, je suis dis bien aucun à ma connaissance en tout cas, n'est prêt à remettre en question son sacro-saint "mode de vie", comme disent nos dirigeants et particulièrement les dirigeants nord-américains quels qu'ils soient.
Et que pendant ce temps là d'un point de vue démographique les musulmans "pètent la forme", et même en rajoutent une couche dans l'optique avouée pour certains de nous submerger (je l'ai entendu de la bouche de mamans dans le cadre de l'exercice de mon métier). La réalité est loin, très loin des discours angéliques de notre ami philosophe.
Après, vu le contexte actuel de désunion nationale et même de rupture sociale profonde causée in fine par le libéralisme, donc par des élites mondialisées qui visent à la dérégulation totale du marché mondialisé dans la lignée de Thatcher et Reagan, et dont les ennemis sont les peuples et leurs travailleurs, et leurs revendication salariales et sociales quelle que soient leurs origines ethniques d'ailleurs (on peut accorder ce crédit aux élites mondialisées qu'elles sont multiculturalistes et antiracistes, puisque la main d'œuvre qui vaut le mieux est la moins coûteuse), chacun est libre de ses choix, y compris d'adhérer et de se soumettre à une religion qui après tout est pleine de vitalité et de force spirituelle, quand la vitalité du christianisme est exsangue.
Pour conclure le triomphe des élites mondialisées qui est déjà effectif, sera de courte durée. D'une part parce qu'il s'agira d'une victoire à la Pyrrhus. Effectivement si la civilisation sur laquelle repose l'oligarchie périt, l'oligarchie périra avec elle (mais les élites hors-sol se croient désormais affranchies des civilisations et de leurs contingences ethniques ou religieuses). D'autre part car la planète sera alors tellement dévastée que l'oligarchie richissime des Carlos Ghosn et autres (dans la réalité le "pauvre" Carlos Ghosn médiatisé pour ses excès, n'est qu'un nain financier par rapport au patron d'Uber par exemple) ne pourra même plus y vivre et s'y reproduire, et que ses milliards en seront réduits à ce qu'ils sont réellement, des bouts de papier sans valeur, alors que toute la valeur résidait dans la biodiversité de la planète. Mais il sera alors trop tard pour en prendre conscience.
Je le répète le projet des multinationales hors-sol et incontrôlable, certes antiraciste et multiculturaliste, n'est pas civilisationnel mais de pure prédation, les progressistes à l'instar d'Emmanuel Mousset sont des idiots utiles de ce projet de destruction en voie d'accomplissement.
Si seulement tout le monde pouvait se donner la main et faire une grande ronde fraternelle autour de la Terre...