samedi 10 décembre 2016

En Marche ! tourne rond



Lors de sa réunion d'équipe, le comité local d'En Marche ! a abordé la question qui sera sans doute au cœur de l'élection présidentielle (c'est à souhaiter) : le travail (merci à Bruno pour la photo !). Clarifier l'offre de formation, changer les méthodes de management, instaurer le CV anonyme pour lutter contre les discriminations à l'embauche, faciliter la mobilité professionnelle, voilà les quelques points débattus. Avec une idée centrale : renouer avec le projet d'un travail qui soit vecteur d'émancipation, tel qu'il a été conçu à partir du XVIIIème siècle, chez les progressistes.

Norbert nous représentera, cet après-midi, pour le grand meeting de campagne d'Emmanuel Macron, à Paris. Yann, Michel, Maxence et Karine seront présents à la première rencontre des comités locaux de l'Aisne, qui se tiendra mercredi soir, près de Soissons. Nous nous retrouverons tous vendredi prochain, à 18h30, au Carillon, pour une présentation par Philippe des propositions économiques d'En Marche !

Il s'agira de montrer qu'Emmanuel Macron n'est pas seulement dans l'analyse, mais dans la proposition concrète et précise, sans rapport avec l'ultra-libéralisme dont l'accuse principalement l'extrême droite. Raphaël a proposé de mettre en place un atelier de lecture autour du livre d'Emmanuel Macron, Révolution.Tous ceux qui partagent nos valeurs, bienveillance, tolérance et progressisme, peuvent bien sûr nous rejoindre.

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon, il est de droite, du centre, de gauche ???

Emmanuel Mousset a dit…

Macron est de gauche, a une position centrale et intéresse une partie de l'électorat de droite. Mais surtout, il s'adresse à tout le monde, sans distinction, y compris aux électeurs FN.

Anonyme a dit…

Macron n'est nulle part sur l'échiquier politique parce qu'il s'adresse autant à la droite qu'à la gauche parce qu'il est une des expressions de ce consensus inavoué. Macron comme tous les libéraux est aussi un homme de droite qui n'ose pas s'avouer comme tel. La gauche "raisonnable" fait des politiques libérales comme la droite mais de façon hypocrite. Macron ne s'adresse qu'aux classes sociales à l'aise dans la mondialisation "heureuse" et l'Europe néolibérales. Celles qui en sont protégées par leur statut temporaire comme le fonctionnaire Emmanuel Mousset.

E a dit…

"il s'adresse à tout le monde, sans distinction, y compris aux électeurs FN" ?
Mais, cela devrait être le cas d'absolument tout candidat ayant prétention de se présenter en tant que candidat à la fonction suprême de notre République, et même de toute République de par le vaste monde...
Vous tentez vainement d'enfoncer une porte grande ouverte.

Anonyme a dit…

En Marche tourne en rond ?
Ce n'est guère bon signe pour vous !
Vous allez plutôt souvent vous retrouver au même point...
Ce serait plus judicieux d'aller de l'avant, non ?

Erwan Blesbois a dit…

"Avec une idée centrale : renouer avec le projet d'un travail qui soit vecteur d'émancipation, tel qu'il a été conçu à partir du XVIIIème siècle, chez les progressistes." : je ne partage pas du tout ta "vision du monde" Emmanuel, et aux "progressistes" du XVIIIème siècle, je vais opposer les socialistes du XIXème siècle. Soit tolérant, laisse-moi te répondre pour te démontrer qu'au fond tu n'es pas socialiste et que tu usurpes ce titre.
Quel dommage que Napoléon n'ait pas réussi à envahir l'Angleterre quand il en était encore temps. Il les aurait soumis idéologiquement, comme Guillaume le Conquérant avait su le faire en son temps, d'ailleurs pour notre plus grand malheur. En civilisant les Anglais, Guillaume leur offrait effectivement l'opportunité de jouer un rôle sur la scène européenne, ce dont ils ne se sont pas privés par la suite. Napoléon donc serait parvenu à imposer un impérialisme étatique à l'échelle de l'Europe, je n'en doute pas puisque c'était réellement un génie, qui se serait diffusé peu à peu à l'échelle du globe, et qui aurait été plus conforme à l'idéal républicain et des lumières françaises : l'esprit de Rousseau, Diderot et Voltaire en premier lieu, et l'on aurait oublié la contribution d'Adam Smith pour notre plus grand bonheur. Le monde aurait été étatisé et rationnalisé selon un mode opératoire plus conforme au génie français et à sa devise "Liberté, Egalité, Fraternité". Cela ne se serait pas fait de façon sauvage et criminelle, comme cela se fait aujourd'hui par le biais de la mondialisation
Malheureusement c'est le libéralisme d'origine anglaise, une idéologie perfide et sournoise, ne disait-on pas en France jusqu'à il y a peu "perfide Albion", qui s'est diffusée à l'échelle du globe et qui désormais nous contamine tous. Une idéologie non conforme à des idéaux, mais qui flatte nos instincts les plus bas et les plus vils : que d'aucuns nomment liberté et que je nomme partie reptilienne du cerveau humain. Les gens qui croient aux thèses complotistes ne se rendent pas compte que nous sommes en réalité tous contaminés, et pas seulement les élites, même les Chinois doivent l'être, jusqu'à son petit peuple...

Erwan Blesbois a dit…

...Contaminés au point qu'un candidat français à l'élection présidentielle, Fillon pour ne pas le nommer, veut faire vivre aux Français, les pires heures du Thatchérisme. Il est évident selon moi qu'un tel projet est voué à l'échec : ce sera la guerre civile. Entre Fillon et Le Pen, je penche clairement pour Le Pen, plus sociale, plus française typologiquement. Mais les Français ne se font plus confiance depuis longtemps, et ont remis les clefs de la maison France aux oligarques, et aux élites bobos, qui ne voient que leur pomme, et sont remplis de dégoût et d'ironie pour tout ce qui est français.
Alors que typologiquement déjà nous sommes déjà tous peu ou prou des "Anglais" aux cerveaux reptiliens (d'ailleurs selon une thèse complotiste qui revêt une certaine forme d'intuition populaire, les élites qui nous "manipulent" sont appelés les "reptiliens", variante des "illuminati)". Le peuple a du bon sens, il a l'intuition qu'on le "manipule", et je pense qu'il ne se trompe pas beaucoup au fond, mais sans se rendre compte qu'il est lui-même en son sein, au sein de chaque membre de sa communauté, qui ne fait d'ailleurs plus communauté, "manipulé" de l'intérieur par les valeurs de consumérisme, de prédation, d'égoïsme propre au libéralisme tel que défini par Adam Smith et Turgot le Français.
La seule façon de lutter contre le libéralisme, et même la liberté politique issue des lumières qui cautionne ce libéralisme économique, c'est le socialisme. Socialisme défini dans le courant du XIXème siècle, en Europe, essentiellement par des Anglais, des Français et des Allemands, pour dénoncer les ravages du capitalisme naissant, et dont notre ami philosophe Emmanuel Mousset est un féroce adversaire. Je veux dire qu'Emmanuel Mousset est au fond un féroce adversaire du socialisme, mais pour qui roule-t-il ?
Ou bien Emmanuel Mousset fait-il ce choix par réalisme froid, parce qu'il a compris qu'il n'y a pas d'alternative, que les conditions de réalisation du socialisme ne sont pas réunis. Pis, que le socialisme est une dangereuse utopie, non conforme à la nature humaine (prédatrice au fond), qui porte fatalement en germes en son sein les prémisses du totalitarisme et qu'il faut sauver les meubles, ce qu'il reste à sauver contre les risques de totalitarisme ? Ou bien il est un traître congénital, acquis de naissance à l'idéologie anglaise du libéralisme ?

Emmanuel Mousset a dit…

1- Ma position professionnelle me conduirait plutôt à être hostile à Macron, puisqu'il critique la "France des statuts".

2- Si la porte est ouverte, réjouissons-nous ensemble.

3- Consultez votre dictionnaire : tourner en rond et tourner rond, ce n'est pas la même chose.

4- Erwan anglophobe ... On aura tout vu (mais je crois que non).

Erwan Blesbois a dit…

Pour un Français d'origine bretonne comme moi, l'ennemi héréditaire historiquement a toujours été l'Anglais. Bien que finalement dans les faits, dans tout conflit entre les deux nations, la moitié des Bretons se rangeait du côté des Anglais, et l'autre moitié du côté des Français. Même dans ma famille nous sommes partagés sur ce point, et ceux qui y réussissent le mieux matériellement, sont ceux qui ont fait le choix de l'Angleterre. Du point de vue du principe de réalité, cela donnerait plutôt raison aux Anglais et à leur mode de pensée empreint de pragmatisme. Ne nous voilons pas la face, toutes les grandes batailles historiques d'envergure furent remportées globalement par les Anglais sur les Français, sauf lorsque des Bretons audacieux comme Du Guesclin ou Surcouf et bien d'autres... avaient l'impudence de s'en mêler.

Erwan Blesbois a dit…

Le vrai progressisme n'est pas dans la sacro-sainte croissance et la baisse des dépenses publique, ou autrement dit dans la trinité de l'orthodoxie financière : croissance, baisse des dépenses, innovation. Sauf que ce qu'oublie sans arrêt de nous rappeler l'orthodoxie, c'est que le vrai gagnant de toutes les "réformes progressistes" c'est le terme destruction : destruction du monde rural, destruction du monde du travail, destruction de l'école, destruction de la classe moyenne... et le plus grave selon moi, destruction de l'environnement.
Le vrai progressisme serait dans le partage des richesses et la redistribution constamment en faveur des plus démunis, et évidemment des classes moyennes, dont je suis un représentant idéal typique selon Emmanuel Mousset, je veux bien lui accorder ce crédit.
Est-ce à dire que je suis opposé au libéralisme politique ? Pas dans l'absolu, mais je constate aujourd'hui que ce libéralisme politique ne représente plus les forces vives de la nation, qui se tournent massivement vers une autre alternative, qui n'est malheureusement pas le socialisme, puisque ce dernier a abdiqué sous les coups de boutoir du libéralisme politique et économique. Le socialisme se base sur une vision moins prédatrice de la nature humaine que le libéralisme économique, il est plus étatique, et si par consensus il avait pu s'imposer à l'échelle mondiale, alors ne se poserait pas la question de son efficacité. Le socialisme ce n'est pas seulement le marxisme. Le gros point faible du marxisme est qu'il contient en germes une volonté d'hégémonie et le culte de la personnalité de son auteur, comme le freudisme d'ailleurs : lorsque la vision n'est pas plurielle, tout projet aboutit à des formes de totalitarisme. Il y a effectivement un totalitarisme de la psychologie d'inspiration freudienne aujourd'hui dans la société mondialisée, c'est-à-dire occidentale, mais pas seulement, puisqu'elle contient aujourd'hui bien des pays asiatiques notamment.

Emmanuel Mousset a dit…

Au fait, Erwan, puisqu'il est question de "tourner rond", est-il vrai que les Bretons ont des "chapeaux ronds" ? (c'est ce que j'ai toujours entendu dire, mais j'aimerais avoir la confirmation d'un indigène).

Erwan Blesbois a dit…

Personnellement j'ai un bonnet, mais il n'est pas rouge...