dimanche 29 octobre 2017

Macron a-t-il une âme ?



Les Byzantins, assiégés par les Ottomans dans Constantinople, discutaient du sexe des anges. En Europe, les théologiens se demandaient si la femme avait une âme. Laurent Wauquiez, candidat à la présidence des Républicains, s'inscrit dans ce type de débat, très métaphysique. Dans le JDD d'aujourd'hui, il s'interroge sur "le désert de l'âme" du président de la République. Réponse catégorique : "C'est un vide". Bref, Emmanuel Macron n'a pas d'âme. La nouvelle est de taille et les répercussions politiques immenses.

Les animaux aussi n'ont pas d'âme (autre débat philosophique, très prisé au XVIIème siècle). Pourtant, ils existent et vivent. Sans âme non plus, Macron a une réalité, que Wauquiez analyse, en décrivant le chef de l'Etat en "enfant capricieux et adulte arrogant" (on s'y attendait : le coup de l'arrogance, comme d'autres font le coup de la panne ou le coup du lapin). Emmanuel Macron n'a qu'"un seul projet : lui-même". "Il s'aime". Mais difficile de s'aimer quand on n'a pas d'âme ... Et Wauquiez, quel est son projet, à part faire le portrait de Macron ? Et lui, ne s'aime-t-il donc pas ?

Dépourvu d'âme, Macron vu par Wauquiez est plein de haine (comme quoi l'amour de soi ne suffit pas). Et tenez-vous bien, pas n'importe quelle haine (celle de l'adversaire, par exemple) : non, "une haine de la province". On se demande où Wauquiez va chercher ça. Mais on voit bien son objectif, qui est celui d'une partie de la droite : soulever les ruraux contre les urbains, défendre la campagne contre la ville, soutenir la "périphérie" et les "territoires", comme on dit aujourd'hui, contre les grandes métropoles. Là, Wauquiez n'est pas si bête : il réactive toute une tradition conservatrice qui fait plus confiance au terroir qu'à la cité.

Et pour enfoncer le clou, Wauquiez lance contre Macron la plus grave accusation, l'injure suprême : parisien ! Salaud de parisien ! "Le plus parisien de tous les présidents", dans le texte. Comme on dit dans mon Berry : "Parigot tête de veau, parisien tête de chien !" Croit-il qu'il va se faire élire avec ça, dans les années qui viennent, le Wauquiez ? Dire que Paris nous est envié dans le monde entier, que la vie parisienne, intellectuelle et artistique, fait l'honneur et la renommée de notre pays ! Pour Wauquiez, non : parisien c'est pas bien, et provincial c'est génial, je suppose. Aurait-il oublié que Macron vient d'une famille picarde, qu'il est né et a vécu à Amiens ? Bon, tout ça ne répond pas à la première question : Macron a-t-il une âme ? Il va falloir tout de même vérifier.

17 commentaires:

Erwan Blesbois a dit…

Quel art et quelle culture à Paris ? Quelles créations ? L'art oui peut-être mais l'art contemporain pour ce qui est de la création, c'est-à-dire un art qui n'est pas intemporel, donc qui n'a aucune valeur, en dehors de sa valeur matérielle. Quelle culture ? De l'idéologie oui, mais de culture vivante il n'y en a plus guère. Les baby-boomers, encore eux ! ont reçu un héritage issu de 1500 ans d'histoire chrétienne en France, pour la plupart ils ont fait le choix de ne rien transmettre à leurs enfants, au nom de plusieurs impératifs liés à mai 68. D'abord "jouir sans entrave", appliqué à la lettre par certains, cet impératif rend caduque toute transmission, car élever un enfant est une contrainte, dont certains baby-boomers ne se sont pas embarrassés. Je veux bien reconnaître que pour la plupart heureusement le bon sens l'a emporté sur le dogme "révolutionnaire" issu de mai 68.
Ensuite "il est interdit d'interdire", or l'accès à la culture, la véritable culture, ne peut se faire sans interdits, sans efforts et même sans sacrifices en vue d'atteindre un objectif. La culture n'est pas un donné, c'est quelque chose qui s’acquiert, il en va de même pour l'identité d'ailleurs qui est le dernier bastion psychologique avant la folie pure. Comme elle fut le fruit en Occident de 1500 ans de christianisme, elle ne peut s'acquérir en faisant l'économie d'un minimum de règles qui structurent le christianisme. Or le christianisme et même plus encore le judaïsme qui est aussi une part importante de la culture occidentale, sont truffés d'interdits. Afin notamment dans le judaïsme d'atteindre la pureté par le respect très strict de la loi, et dans le catholicisme d'atteindre la grâce, par le respect de l'esprit de la loi.
Les Juifs, qui ne se sont jamais amusés à être déicides, et conservent dans leur culture vivante les traces d'une spiritualité religieuse, y compris dans leur philosophie contemporaine, se portent globalement beaucoup mieux psychiquement, malgré le traumatisme de la Shoah, que les descendants de Catholiques, qui ont subi dans leur culture des traces de destruction massive. Un ethno psychiatre tel Tobie Nathan, si il voulait être pertinent devrait aussi bien s'intéresser aux populations de souche déracinées culturellement, de leur culture d'origine catholique, que des migrants d'Afrique subsaharienne. Mais venir en aide aux migrants est gratifiant narcissiquement, répond à l'impératif moral diffus dans la société post soixante-huitarde, et est de surcroît à la mode pour les plus vaniteux. Alors que s'occuper du cas que constitue 11 millions d'électeurs principalement de souche, qui votent pour le FN, est vécu comme un fardeau insurmontable, pour lequel on doit se mettre des pincettes sur le nez, pour ne pas être contaminé par cette idéologie "moisie", de la France "moisie", mais passons !
Ces traces de destruction massive, on les trouve d'abord par le biais de 1789, qui fut une révolution bourgeoise, déicide, régicide et foncièrement athée. Bon gré mal gré, beaucoup de provinciaux et même de parisiens conservèrent des coutumes liées à l'esprit de la religion catholique, ce fut le cas notamment et particulièrement dans une région reculée comme la Bretagne qui avait conservé intact l'esprit du catholicisme jusque dans les années 70 dans certains villages, mais je pense qu'il y a beaucoup d'autres exemples. Enfin passons ! Mai 68 a achevé en tout cas l'œuvre de 1789, d'une façon non violente physiquement, mais énormément moralement, sur les derniers bastions de résistance au matérialisme porté par l'idéologie libérale, théorisée par Adam Smith il y a un peu plus de 200 ans, et par une spiritualité d'origine protestante, d'origine calviniste plus précisément, qui lui est antérieure d'environ 200 ans...

Erwan Blesbois a dit…

...Quand je dis derniers bastions, il s'agit de bastions psychologiques, supports en même temps de l'identité, qui est bien la dernière digue avant la folie. Mais aussi de bastions moraux et spirituels, qui contribuent à forger l'identité d'une nation. Mai 68 a participé à la destruction de la souveraineté de la nation, que dans un geste vain et désespéré, le général de Gaulle avait tenté de rétablir contre l'avis d'ailleurs de certains des alliés, libérateurs du nazisme en Europe. De Gaulle fut un épiphénomène dans un lent processus de destruction à l'œuvre en France depuis 1789, et auquel mai 68 a porté un coup fatal, à savoir à la souveraineté, qui n'est pas seulement politique et nationale, mais aussi religieuse, artistique, culturelle et morale.
Un tel matérialisme d'origine libérale, qui n'a plus aucune signification spirituelle pour la plupart des habitants de la planète, se répand dans le monde tel un virus menaçant. Encore une fois, on peut voir le verre à moitié plein : cette spiritualité calviniste théorisée en idéologie libérale par Adam Smith, est aussi vectrice dans le monde entier de l'innovation et du progrès. En France certains intellectuels pour se consoler peuvent mettre en valeur l'apport français dans la construction de l'idéologie libérale, qui n'est pas mince, et qui consiste surtout dans une contribution concernant l'élaboration d'un libéralisme politique. Mais quid de la culture et de l'art aujourd'hui en France et plus particulièrement à Paris ? Wauquiez met en avant et pertinemment la dichotomie entre une vie culturelle et artistique parisienne qui repose désormais entièrement sur l'idéologie, et plus particulièrement l'idéologie antiraciste, et une vie culturelle et artistique provinciale, qui reposerait encore sur les coutumes ancestrales et la religion. Evidemment c'est aussi une part de fantasme émanant de Wauquiez, car plus de 200 ans en France de lente érosion de tout ce qui faisait notre identité et notre souveraineté politique, morale, culturelle et artistique, a été achevé par mai 68, dans le prolongement de 1789, pour ce qui est de l'esprit déicide, régicide et athée, y compris en province et pas seulement à Paris.
Je sais qu'une infime minorité est passé certainement à travers les gouttes du nivellement matérialiste, et a encore certainement une vie riche esthétiquement et culturellement, héritière de 1500 ans d'arts et de culture chrétiens. Mais globalement au nom des idéaux de mai 68, tel "l'imagination au pouvoir", la génération des baby-boomers n'a rien transmis à ses enfants, si ce n'est les fruits de leur imagination délirante, et que "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", cela se traduit dans l'idéologie antiraciste, mais qui fait aussi le terreau fertile de l'extrémisme, tel l'islamisme. L'islamisme à travers les attentats de Charlie a d'ailleurs fait un pied de nez ironique et en même temps tragique, à l'idéologie de mai 68, dont les dessinateurs et journalistes de Charlie étaient les héritiers directs et emblématiques. La jolie idéologie multiculturaliste et cosmopolite dans l'idéal, a accouché d'un monstre dans la réalité : l'islamisme, dont les premières victimes furent les plus fervents antiracistes canal historique, à savoir les dessinateurs et journalistes de Charlie.
Pour la plupart, quand il furent sains, les baby-boomers transmirent à leurs enfants le culte de l'idéologie antiraciste notamment. Mais beaucoup furent carrément indifférents à leur progéniture, sans fil directeur pour l'élever. Enfin pour une minorité non négligeable, "l'imagination au pouvoir", fut avant tout l'imagination de faire le mal, notamment sexuellement, en tout impunité et dans l'indifférence quasi générale : c'est la part d'ombre de mai 68...

Erwan Blesbois a dit…

Régicide aussi fut mai 68, et pas seulement 1789, car il s'agit alors de décapiter symboliquement le père de la nation qu'était de Gaulle, et de porter atteinte à sa Constitution du 4 octobre 1958, qui avait rétabli un peu d'esprit monarchique dans la République. La province aujourd'hui n'a pas beaucoup plus d'âme, voire pas du tout plus que Paris, par contre de Gaulle en avait une, alors que Wauquiez a raison de dire que Macron n'en a pas, derrière cette marionnette plane l'emprise des baby-boomers et en premier lieu celle de sa femme, Brigitte.
Les parisiens sont plus atteints par l'idéologie antiraciste et en sont souvent les hérauts les plus virulents, cependant les provinciaux le sont aussi, mais de façon moins ostensible et plus passive. Il y a une différence de degré entre les deux, mais pas de nature comme voudrait nous le faire croire Wauquiez. De plus la contre-offensive "réactionnaire" pour l'opposer au discours des progressistes, vient aussi de Paris. Idéologie "néocon" disent certains, portée notamment par un intellectuel comme Alain Finkielkraut ou bien un journal comme Causeur, dirigé par Elisabeth Lévy. Idéologie "réactionnaire" (qualifiée ainsi par ses adversaires progressistes), qui elle pour le coup comporte une différence de nature avec l'idéologie antiraciste et multiculturaliste, en voulant rétablir l'héritage de 1500 ans de culture occidentale chrétienne mâtinée de judaïsme, dans l'éducation des enfants. Alors que les progressistes se battent pour faire table rase de tout notre passé honteux, se tournant uniquement vers l'avenir, et jettent ainsi le bébé art et culture avec l'eau du bain raciste, esclavagiste et colonialiste.
Wauquiez voudrait se situer dans l'héritage du gaullisme, mais en réalité la droite n'a plus rien à voir depuis la mort de de Gaulle avec de Gaulle, ce dernier semble être un cas unique et un peu troublant dans l'histoire de France, un genre d'énigme incompréhensible avec son idéal de souveraineté devenu inaudible pour nos contemporains. Si Wauquiez était propulsé au pouvoir, il ferait peu ou prou la même politique d'inspiration libérale que celle proposée par Macron, la même que font tout nos dirigeants depuis les années 80 et le triomphe du néolibéralisme. Il s'agit toujours pour la France de ne pas prendre trop de retard sur les pays anglo-saxons ou protestants comme l'Allemagne, qui eux ont l'idéologie du libéralisme dans leur ADN, puisqu'elle provient in fine d'une spiritualité protestante, à l'origine. Les différences entre la gauche et la droite ne sont plus de nature mais de degré et de nuances, notamment concernant les questions sociétales, alors que ces deux "antagonismes" politiques (gauche et droite) sont parfaitement d'accord sur le plan économique surtout, le nerf de la guerre finalement. Au point qu'il est devenu difficile de ne pas mettre antagonisme entre guillemets...

Erwan Blesbois a dit…

...Le libéralisme théorisé à l'origine par Adam Smith, est donc conforme au mode de pensée des descendants de protestants, qui certes sont aussi présents en France, comme Lionel Jospin notamment et Pascal Bruckner pour ce qui est de la vie culturelle, ce dernier faisant d'ailleurs régulièrement l'éloge de l'argent tout comme Jacques Attali, comme si il y avait une plus grande proximité spirituelle entre protestant et juifs, qu'entre juifs et catholiques, ou même qu'entre catholiques et protestants. Mais cela est à peu près connu de tous, à savoir la formidable harmonie qui règne entre protestant et juifs des Etats-Unis. Alors que les juifs en France se sentent déchirés et de plus en plus menacés par l'islamisme, car la France n'est plus conforme à sa vocation d'intégration, c'est-à-dire à sa vraie nature, tandis que les pays anglo-saxons sont fidèles à eux-mêmes et à leur idéologie libérale. Les Français ont perdu la confiance dans leur modèle républicain, c'est pour cela que les Juifs en France sont déchirés entre l'adhésion au modèle libéral et multiculturaliste ou la fidélité au modèle républicain conforme au génie français.
Je parle beaucoup des juifs, car eux seuls en France sont encore porteurs d'un esprit, tandis que les descendants des bourgeois canal historique, c'est-à-dire de ceux qui participèrent sans doute à la Révolution française, et volèrent subsidiairement les richesses de la noblesse et du clergé, sont eux fidèles à rien du tout si ce n'est au culte de l'enrichissement, quels que soient les moyens de parvenir à cet enrichissement.
Pour les bourgeois canal historiques, la fin (l'enrichissement), justifie toujours les moyens, à savoir la conversion toute récente à l'idéologie d'Adam Smith, et la rupture avec le colbertisme économique qui avait pignon sur rue jusque dans les années 70, et notamment la France de Pompidou. Sans se douter que cette conversion sur le plan économique allait forcément entraîner une mutation culturelle, à savoir la conversion du modèle républicain d'intégration, en modèle multiculturaliste à l'anglo-saxonne. Cet antagonisme est désormais celui qui oppose les progressistes aux "réactionnaires" (qui ne se reconnaissent pas dans cette dénomination que leur affublent leurs adversaires progressistes).
De gaulle fut le dernier des souverains en France, quasiment un roi, alors que Macron est un petit fonctionnaire sans âme (mais pas moins que Wauquiez) faisant la course à l’échalote derrière les pays protestants et libéraux canal historique.

Erwan Blesbois a dit…

...La bourgeoisie canal historique n'est pas patriarcale et se revendiquant de l'esprit du catholicisme comme Wauquiez, mettant l'accent sur la notion d'âme qui ne veut plus dire grand chose pour nos contemporains, elle est libérale-libertaire, profondément athée et dans l'esprit elle est régicide, on dirait soixante-huitarde aujourd'hui, c'est-à-dire anti-autorité et anti-patriarcale. D'autre part elle est déicide, c'est-à-dire sans racines religieuses et s'en revendiquant, se réclamant de l'esprit des lumières, celui de Voltaire, Rousseau et Diderot, on dirait aujourd'hui progressiste antiraciste, multiculturaliste et cosmopolite (tournée vers l'avenir en faisant table rase du passé), par opposition à "réactionnaire" se tournant vers le passé (savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va), et les racines historiques qui façonnent l'"âme" et l'identité, cette dernière étant aussi une digue permettant de ne pas sombrer dans un genre de folie collective.
Un songe collectif fait d'optimisme et d'une part d'inconscience comme le macronisme en France et pouvant nous mener à l'abîme, comme l'ensemble des pays soumis à la mondialisation et l'esprit du protestantisme, gage de progrès et d'innovation certes, mais également destructeur de ce qui faisait l'"âme" humaine lorsque sa condition était ce qui la reliait à un certain nombre de traditions liée à une religion, une culture et des arts vivant. Et aussi destructeur tout simplement de l'environnement qui est aussi la condition encore plus flagrante de notre survie collective sur cette planète. Le protestantisme est la religion la plus moderne en ce qu'elle porte en elle les germes de son propre dépassement du spirituel au plus pur matérialisme, condition de la modernité négatrice de la notion d'"âme", c'est-à-dire aussi du déracinement radical au profit du progrès et de l'innovation, sachant que ces deux dernières notions reposent sur un couple schumpétérien destruction/construction (la destruction créatrice ou comme la nomme Luc Ferry, l'innovation destructrice), en perpétuelle dialectique. Un tel couple rendant caduque la possibilité d'une âme (Houellebecq dirait peut-être la possibilité d'une île).

Erwan Blesbois a dit…

Autrefois la vie d'un Homme allait légèrement plus vite que celle de l'époque, aujourd'hui celle de l'époque va bien plus vite que celle d'un Homme, et il y a même plusieurs époques dans une seule vie. Nous sommes condamnés à nous accrocher à la queue de la comète qu'est devenue le temps qui passe, sous le signe de l'innovation perpétuelle qui fait passer le temps sans que nous puissions encore en saisir le sens. Notre époque donne donc raison aux êtres superficiels qui suivent les modes, plutôt qu'à ceux qui vainement voudraient en trouver le sens. Car il n'y a plus une époque au sein d'une seule vie mais plusieurs époques, et même peut-être plusieurs époques concomitantes entre elles au sein d'une même société d'individus que plus rien ne relie, même pas une époque en commun. Mais Héraclite disait déjà que le temps n'était pas saisissable et que l'on ne se baignait jamais deux fois dans le même fleuve, cependant aujourd'hui la situation a objectivement empiré de ce point de vue. C'est pour cela que d'un point de vue contemporain, la notion d'âme est totalement surannée, car elle demande de la permanence, ce que ne rend plus possible la société actuelle, sous le signe de l'innovation perpétuelle, donc du changement perpétuel. On ne peut donc soigner les maux de l'esprit, que l'on ne peut plus appeler les maux de l'âme, par la spiritualité et la religion, mais que par une doctrine qui ne considère l'individu que sous un angle matériel : la psychologie. Macron a une psychologie, mais il n'a pas d'âme, comme l'essentiel de nos contemporains.

Erwan Blesbois a dit…

Les femmes ont-elles une âme aujourd'hui ? Beaucoup de femmes jouent aujourd'hui le rôle de la bourgeoise sur le modèle bobo de leurs copines parisiennes ou des grandes métropoles de province, et pour les avoir côtoyées, ce fut sympa jusqu'à ce que les années 80 arrivent, la bourgeoisie a pris alors au pied de la lettre la doctrine d'Adam Smith "vice privé, vertu publique"...
Beaucoup de femmes issues du baby-boom furent comme des paysannes très récemment converties à la bourgeoisie par les bienfaits d'une école qui alors remplissait son rôle émancipateur et d'ascenseur social, mais pourquoi ? Pour que ces femmes appliquent la doctrine cupide de la bourgeoisie de façon brutale et inhumaine à l'égard de leurs enfants qui devinrent les bouc-émissaires de leur mode de sexualité dépravée, car reposant pour beaucoup d'entre elles sur l'exploitation sexuelle de jeunes noirs des Caraïbes ou d'Afrique, ce qu'on appelle le tourisme sexuel. Abolissant chez elles toute forme de morale, alors que leurs mères, les grand-mères de leurs enfants, avaient généralement une morale catholique qui étouffait soi-disant leur "épanouissement sexuel", du moins selon les psychologues contemporains, qui balaient d'un revers de main toute forme de spiritualité et considèrent la religion avec mépris, tel leur maître (gourou ?) Freud, qui la considère comme une illusion néfaste et pathogène, génératrice de névroses.
Les enfants de ces femmes sont devenus leurs bouc-émissaires, car leur forme de sexualité dépravée chez certaines d'entres elles, de romaines décadentes, a engendré une forme de sadisme reposant sur le sacrifice d'un tiers. Leurs enfants sont devenus leurs petits Jésus-Christ, leurs petits sacrifiés de substitution, elles qui avaient reçu une éducation catholique assez poussée qu'elles ont totalement rejeté à l'âge adulte, elles ne pouvaient pas se passer au fond de Jésus-Christ, mais qui revêtit alors une autre fonction que dans la religion catholique, où il était là pour supporter le poids de nos péchés...

Erwan Blesbois a dit…

...Dans la sexualité dépravée, le tiers est là pour faire office de Jésus-Christ, c'est-à-dire de sacrifié, mais dans le Réel, alors que dans la religion catholique il s'agit d'un sacrifice spirituel et donc virtuel. Les romaines décadentes avaient besoin des jeux du cirque comme catharsis à leurs pulsions sadiques, nous sommes revenus 2000 ans en arrière concernant l'état d'esprit de beaucoup de femmes occidentales.
Aujourd'hui la campagne #balancetoporc bat son plein. Dans l'imaginaire collectif les hommes sont forcément les bourreaux, à tout point de vue (pas forcément sexuel), et les femmes forcément les victimes... Quelle caricature ! Je serais favorable au lancement d'une campagne #balancetatruie concernant toutes celles qui pratiquent assidûment le tourisme sexuel, notamment dans les pays anciennement colonisés par l'homme blanc ; aujourd'hui ces pays le sont encore, mais sexuellement par les femmes blanches pas moins que par les hommes blancs (au nom de l'égalité hommes/femmes ?), en recherche de sensations fortes.
Jeunes hommes ou jeunes filles si vous reconnaissez votre mère dans le portrait que je viens de faire, ne le diffusez jamais publiquement, car c'est vous qui seriez condamné pour diffamation et harcèlement et elle qui aurait comme toujours le beau rôle de la victime (victime, forcément victime comme toute femme) et qui empocherait l'argent de l'amende, en fonction du préjudice moral estimé, exercé sur sa réputation. Et ne pensez pas que c'est parce que votre mère aurait atteint un âge très avancé qu'elle aurait renoncé à son mode de sexualité dépravée, non car quand le pli d'une sexualité dépravée est pris cela dure jusqu'au dernier souffle.
Au nom de l'égalité homme/femme, les femmes blanches réclament les même droit au vice que leurs hommes, mais est-ce à dire qu'elles n'ont pas d'âme ? Au nom de l'égalité homme/femme, elles n'ont pas plus d'âme que leurs contemporains masculins.

Anonyme a dit…

MOUSSET a t il une âme , pour laisser un individu délirer sur ce blog ...

Anonyme a dit…

Ce blog devrait s'appeler dorénavant, "je n'ai plus rien à vous dire" !

Erwan Blesbois a dit…

C'est probablement Jean-Claude Michéa qui parle le mieux des conséquences de l'idéologie libérale théorisée par Adam Smith (mais qui avait des fondement religieux protestants et plus précisément calvinistes) sur l'économie mondiale, et plus spécialement depuis les années 80 et le tournant néolibéral initié par Thatcher et Reagan, que Mitterrand a aveuglément suivi en 1983, malgré son étiquette "socialiste".
Michéa a l'avantage de ne pas proposer des solutions pires que le mal, tel que c'est le cas de Badiou. "Solutions" dont on a vu les effets délétères sur le type anthropologique lorsque le communisme se proposa de créer un "Homme nouveau" partout où il fut au pouvoir, ayant recours pour cela à toutes formes de rééducation, donc de déracinement forcé, incompatibles au fond avec la nature humaine, qui comme une plante ou un arbre a besoin de racines et d'une certaine forme de stabilité et de permanence pour s'épanouir un peu durablement. Et afin de ne pas seulement constituer une sorte d'épave errante à la surface des flots, soumise à tous les vents et tempêtes que sont toutes les modes, innovations et nouveautés que notre société en perpétuelle mutation, propose à ses "acteurs"... malheureusement passifs en réalité ! Passivité encouragée par le mode de culture de notre société, non plus basée sur la recherche de la beauté, mais sur la recherche du loisir et de la jouissance.
Le néolibéralisme est déjà une tentative de rééducation de l'humanité par l'innovation et le progrès, dont on ne mesure pas encore tous les effets délétères, dans le sens du déracinement vis-à-vis de traditions et de religions qui structuraient la société, mais aussi dans le sens de l'égoïsme et du vice privé qui favoriseraient la vertu publique. Comme si sous l'action d'une main invisible, nos plus mauvais penchants juxtaposés avaient la vertu d'aboutir à un genre d'harmonie collective. Or non, tout individu un peu lucide se rend bien compte que nous allons à l'abîme, non seulement parce que les richesses sont très mal réparties et exacerbent le sentiment d'injustice, mais aussi parce que le postulat capitaliste et néolibéral d'une croissance illimitée dans un monde fini, constitue une absurdité aporétique donc sans issue.
Michéa ne se contente pas de pourfendre l'idéologie libérale, mais il tente aussi d'apporter de vraies solutions qui ont pour base des idéaux socialistes, en rupture totale avec une gauche de gouvernement qui pour l'instant s'est toujours appuyée politiquement et économiquement sur des principes libéraux hérités certes de l'idéologie des Lumières, mais aussi importés aujourd'hui évidemment directement d'outre-Atlantique et clefs en main, souvent sans mode d'emploi. Comme c'est aussi le cas pour l'ensemble des pays du monde plus ou moins développés, dans le cadre de la mondialisation économique, qui globalement se fait au sein d'une politique libérale-libertaire dans les pays les plus développés d'entre eux, c'est-à-dire occidentaux. Et alors que les pays asiatiques aux facultés d'adaptation extraordinaires sont en voie de dépasser le modèle américain sur le plan économique, sans forcément s’embarrasser politiquement des scrupules humanistes de l'idéologie libérale héritée des Lumières. Mais tandis qu'en réalité l'Occident s’embarrasse de moins en moins de ces scrupules dans les faits, même si elle le proclame dans l'idéal, comme on le voit dans la répartition de plus en plus injuste des richesses, qui est bien un symptôme au fond du cynisme du modèle occidental...

Erwan Blesbois a dit…

... Cynisme brutal essentiellement des élites se comportant comme des prédateurs méprisants, qui a des répercussions directes sur l'état d'esprit des habitants de la planète, dans le sens d'une perte de conscience et d'humanité généralisée, par valorisation implicite des plus mauvais penchants encouragés et récompensés, comme l'égoïsme intrinsèque de la nature humaine, qui mériterait d'être combattu plutôt que favorisé et reconnu.
Nous sommes en réalité en guerre, et la logique dans le monde du travail en est une de guerre, d'où toute insouciance est bannie, et où règne la peur et la délation, ce qui explique un phénomène contemporain mis en exergue par l'actualité, comme le burn out. C'est ce qu'on appelle communément la Guerre Economique, un peu moins violente physiquement qu'une guerre sur un champ de bataille, mais avec un grand nombre de victimes aussi, dont la sanction morale pour manque de rentabilité et de performances, est d'être réduites au chômage et à la misère ou d'être acculées au suicide. La moralité en société libérale-libertaire est l'extrême contraire de ce qu'elle était dans des sociétés traditionnelles régies par des principes spirituels, le vice et l'égoïsme y sont favorisés, tandis que la vertu et l'altruisme y sont sanctionnés implicitement
Donc non ! Le libéral-libertarisme dans les pays occidentaux, et les extraordinaires facultés d'adaptation économiques des pays asiatiques ne sont pas portées par une forme d'élan spirituel qui serait l'héritier de l'esprit des Lumières, mais par un pur matérialisme qui consiste en un appât du gain dépourvu de toute forme de conscience. Car dans l'esprit des philosophes des Lumières, même le matérialisme en rupture avec le dogme religieux, ne pouvait pas être privé de toute spiritualité, comme il en est réduit à l'être aujourd'hui dans les faits, et dans ce qui constitue pour tout un chacun la vie de tous les jours, le monde du travail, ainsi même que celui des loisirs.
Pour toutes ces raisons la mondialisation n'a pas d'âme, et tous les observateurs un peu lucides s'accordent à penser qu'elle aboutira forcément à une forme de désastre apocalyptique, qui pour les plus optimistes s'appuyant sur l'étymologie même du mot Apocalypse ("action de découvrir"), pourrait déboucher sur une forme de Renaissance. Car c'est lorsque l'on touche le fond de la piscine que l'on peut remonter à la surface... On se console comme on peut, et surtout pour survivre dans un monde forcément hostile depuis les origines de la vie sur Terre, l'homme comme l'animal ont besoin du rêve et de s'illusionner.

Erwan Blesbois a dit…

Nos adversaires nous attirent sur le terrain idéologique de la violence qu'ils prétendent condamner. Macron a fait la preuve, particulièrement dans l'entre deux tours qu'il est un grand manipulateur des médias et qu'il les utilise à merveille pour influencer l'opinion. Il a instrumentalisé Oradour-sur-Glane et la Shoah notamment et un crime raciste pour se faire élire, ne l'oublions pas. Rien par contre sur le terrain social et économique, sinon une grande régression annoncée, mais juste comme stratégie de remuer les peurs comme celle de la "résurgence toujours possible de la bête immonde", alors que le danger principal aujourd'hui ne vient pas du nazisme mais bien des courants les plus radicaux de l'islamisme. Si j'ai bien compris Filoche a représenté Macron et ses conseillers de l'ombre avec des brassards ressemblant à ceux des nazis, évidemment très rapidement le bâton du point Godwin s'est retourné contre celui qui en premier l'a brandi, car ce n'est pas sur le terrain de la provocation idéologique faisant référence au nazisme qu'il faut combattre. Sur ce terrain là, Macron et ses conseillers seront toujours gagnants, et en réalité ils n'ont pas d'autres arguments que de brandir toujours ceux du complotisme et du nazisme, alors qu'ils nous entraînent dans une voie globalisée, sous domination américaine et allemande, que l'on pourrait qualifier idéologiquement de libérale-libertaire, et qui sous des aspects cool et tolérants, est en réalité d'une extrême violence pour tous les équilibres anthropologiques et environnementaux sur la planète. Nous courons un très grand danger, d'une nature toute autre que le nazisme (alors pourquoi vouloir toujours atteindre ce fameux point Godwin pour remporter la victoire de l'opinion ? Parce qu'il touche l'imagination très fortement de par notre éducation qui est aussi toujours une forme de conditionnement), mais pas moins délétère à long terme, je pense. Il ne faudrait plus penser selon les catégories de l'opposition entre démocratie et nazisme, mais selon les catégories de l'opposition entre libéralisme et socialisme. Sachant je le répète que le libéralisme est délétère à long terme, et que nous en avons tous les signes sous les yeux, que nous refusons de voir par aveuglement idéologique. Quand il sera trop tard, alors comme pour le nazisme tout le monde s'exclamera en cœur, "je ne savais pas", d'autant plus que sous l'action du libéralisme plus rien ne fait lien entre les gens et qu'il n'y a plus de monde commun, les gens ne pourront même plus dire 'nous ne savions pas", mais chacun individuellement et égoïstement ne pourra dire que "je ne savais pas, désolé !" Nous devons faire le pari de la véritable gauche, celle qui n'est pas idéologiquement libérale, c'est-à-dire du socialisme, qui n'est pas la collectivisation forcée des moyens de production, mais l'application sur les population de la théorie du don et du contre-don, formulée par Marcel Mauss, forme naturelle d'altruisme conforme à la nature humaine, bien plus encore pour son épanouissement que l'égoïsme formulé par Adam Smith, qui finalement ne l'est pas du tout à long terme...

Erwan Blesbois a dit…

Je n'ai aucune excuse d'être une victime, de m'être laissé "dévorer" par des parents soixante-huitards, et in fine par une génération issue de 68, mais j'en suis une dans les faits. Bien vu anonyme du 6/11, 15:56 ! Mes "écrits" n'ont aucune vocation à être brillants, ni même à prétendre être un jour publiables, mais ils constituent un témoignage du marasme ambiant dont au moins j'ai conscience, faute de pouvoir y remédier d'une quelconque manière, en l'absence malgré moi d'une quelconque spiritualité. Qui comme vous le notez, à la différence de notre Maître Emmanuel Mousset, me fait cruellement défaut.
Témoignage, rien de plus... "Le cœur donne et l'esprit reçoit" comme le disait Victor Hugo. Globalement notre génération post-mai 68 n'a rien reçu en héritage de ses parents, hormis ce que l'on peut appeler des "valeurs de merde" axées sur la prédation. Par manque d'Amour elle ne s'est donc pas développée spirituellement. Je ne dis pas ça pour faire pleurer dans les chaumières ou pour que l'on s'apitoie sur mon sort particulier, mais parce que cela constitue un drame collectif, dont toutes les générations pêle-mêle, y compris la vôtre ou celle d'Emmanuel Mousset, en faisant l'hypothèse très vraisemblable que vous soyez pré soixante-huitards, sont responsables collectivement, et qui aboutit au drame suivant : il n'y a plus aucune création, or seule la Création est susceptible d'assurer un relais et donc une transmission entre générations (il ne s'agit pas seulement de création artistique, mais de toute forme de création, comme par exemple le jardinage ou la menuiserie, qui précisément renvoient à la Création). Nous assistons donc "en direct", au déclin qui culminera forcément dans l'effondrement de notre civilisation, et je n'ai effectivement aucun talent, ni génie, à la différence d'un Houellebecq, pour donner un style et un relief, à cette chute irrémédiable. Je ne peux donc que conseiller la lecture de Houellebecq, de Michéa ou même d'Onfray, pour étayer mes propos, car ils le disent effectivement beaucoup mieux que moi. Cependant anonyme du 6/11, par delà les préjugés et les apparences qui sont en ma défaveur, je vous soupçonne de ne pas tendre la main vers vos enfants ou petits-enfants, et même de les mépriser secrètement ou ouvertement en raison de leur manque d'éducation et tout le reste qui suit forcément, et de ce fait vous n'êtes pas un bon chrétien. Donc non, ce n'est pas parce que je suis réellement et effectivement peu ou prou un individu minuscule et délirant dévoré par le ressentiment, mais c'est bien parce que vous faites preuve d'une indifférence à l'Autre et d'un égoïsme contemporain si fréquent sur les réseaux sociaux et incompatible avec le catholicisme, que je vous méprise profondément.

Erwan Blesbois a dit…

"Les Byzantins, assiégés par les Ottomans dans Constantinople" : juste un dernier petit mot sur cette phrase car elle semble faire écho à un phénomène contemporain. C'est le visage de la France qui est en train de changer de nature. Cette dénaturalisation est préjudiciable je crois à ceux qui avaient des origines catholiques que souvent ils ont rejeté violemment (comme mes ascendants directs soixante-huitards !), ou tout simplement oublié par négligence, j'menfoutisme ou bien adhésion aux valeurs du consumérisme. J'ai dit "dénaturalisation" au lieu de dire "dénaturation", mais c'est un lapsus révélateur, car après avoir perdu leur nature propre, la majorité des Français dénaturés pourraient à terme perdre leur naturalisation de Français, puisque les musulmans au pouvoir leur donneraient un statut de sous-citoyens avec des droits spoliés, comme ils le font toujours dans toute forme d'Etat islamique. Non, je me trompe ?
Les Français ne seraient plus français, seuls les musulmans pourraient l'être avec des droits pleins et entiers, seuls les musulmans seraient français finalement. Mais bon, ce scénario catastrophe houellebecquien est encore de la science-fiction, mais il doit germer dans la tête de tout bon musulman français contemporain, et ils ont les statistiques de la natalité et du repeuplement par la migration, très largement en leur faveur.

Erwan Blesbois a dit…

Sachant que le travail de sape de dénaturation n'aura pas été fait ou si peu par des musulmans français, mais par les Français eux-mêmes reniant par idéologie tout ce qui faisait leur identité, leur « chez soi ». Déjà beaucoup se plaignent de ne pas se sentir « chez eux » en France, votent pour 11 millions d'entre eux pour un parti extrémiste qui ne résoudrait aucun problème et même les aggraverait. Non le travail de sape n'est pas non plus seulement le fait d'une idéologie d'extrême gauche. Le travail de sape est le fait essentiellement de l'idéologie libérale libertaire de plus en plus oppressante, qui fait sa loi en France depuis les années 80, avec une dénaturation des valeurs du catholicisme et dans le sens des valeurs du libéralisme, qui lui-même a des origines protestantes, et même calvinistes pour être plus précis. Seul une certaine idée du Socialisme théorisée par Orwell et diffusée en France par Michéa pourrait sauver la France du marasme, avec conservation de ce qui constituait son identité : sa religion majoritairement catholique et ses traditions aux origines souvent païennes. Il y aurait beaucoup de points communs entre les valeurs de solidarité et de fraternité prônées par le Socialisme et celles prônées par le catholicisme, il n'y aurait pas contradiction entre les deux, mais complémentarité. La véritable gauche n'est pas libérale libertaire strauss kahnienne ou macronienne, la véritable gauche est socialiste et compatible avec tout ce qui fait l'identité d'un pays, alors que le libéralisme la détruit.
Catholicisme ne rime pas forcément avec droite conservatrice et réac, mais peut rimer aussi comme l'a montré l'exemple de Pasolini, avec valeurs de fraternité et de partage... »

Erwan Blesbois a dit…

Je sais très bien que de telles idées doivent déplaire à notre Maître Emmanuel Mousset et à la majorité de ses lecteurs, mais il y a au fond dans l'histoire tant de convergences entre partisans de l'ordre ancien et pourfendeurs socialistes de l'ordre nouveau libéral libertaire. Ma sympathie va bien plus vers un réactionnaire « pur jus » du style de Joseph de Maistre, qu'à un théoricien attalien de l'ordre nouveau. J'ai toujours vaguement l'espoir que l'ami Mousset rejoindra le camp des socialistes et qu'il prendra conscience que la "gauche" libérale libertaire est une chimère, un oxymore dans les termes, qui n'aura jamais d'existence dans la Réalité.