jeudi 1 janvier 2015

L'optimisme et l'espérance



J'ai bien sûr écouté hier soir les voeux du président de la République, parce que c'est le président de la République et parce que c'est François Hollande. Je crois en les capacités de cet homme critiqué, bafoué, ridiculisé ; j'adhère entièrement à sa politique qui ne convainc pas une majorité de Français. Je suis persuadé que le proche avenir lui donnera raison, que les résultats viendront, que l'opinion se retournera. Son intervention radio-télévisée m'a conforté dans cette impression et cette réflexion. En attendant, ses amis politiques, les socialistes, lui doivent fidélité et soutien. Durant cette année très électorale, il en aura et nous en aurons besoin.

Ce que j'ai retenu de sa présentation des voeux, c'est l'optimisme qu'il veut insuffler à la vie politique française (tiens, l'optimisme : ce sera le thème de ma première conférence de l'année). Il y a une trentaine d'années, le journaliste Louis Pauwels avait inventé un terme qui colle parfaitement à l'état d'esprit d'aujourd'hui : la sinistrose. Pourtant, regardons autour de nous : tout ne va pas si mal, et il y a même beaucoup de gens qui se portent bien (tant mieux, d'ailleurs). Ceux qui se plaignent ne sont pas toujours les plus à plaindre. La France vit trop souvent dans un état dépressif injustifié, que les autres pays observent avec étonnement. L'optimisme, c'est nécessaire en politique : croire en la réussite de ce que l'on entreprend. Les premiers optimistes du pays, ce doit être les socialistes, ce qui hélas n'est pas toujours le cas.

"Un coup de jeune" donné à notre économie : c'est l'expression qui m'a frappé, qui est très juste, qui résume bien la politique du gouvernement. La France est vieille, ankylosée, parfois désespérée : c'est bien une forme de jeunesse que François Hollande veut lui inspirer. Je ne reprends pas toutes les mesures concrètes, elles sont connues, le président les a rappelées, elles constituent un riche bilan que nos candidats aux élections départementales et régionales auront à coeur d'expliquer et de défendre.

Et puis, j'ai retenu cette autre formule, très pertinente : "la France n'est pas une nostalgie, c'est une espérance". Je suis sidéré de constater combien de nos compatriotes sont pris par la nostalgie : nostalgie des Trente Glorieuses (qui n'étaient pourtant pas si glorieuses que ça), nostalgie du socialisme d'autrefois (très bien autrefois, mais dépassé aujourd'hui), nostalgie d'une France idéale qui n'a jamais existé que dans les rêves et les fantasmes. La politique, la vie, ce n'est pas la nostalgie : c'est le présent, le réel et la préparation de l'avenir. Le passé, on s'en fiche, laissons-le là où il est. Ne soyons pas des Français d'autrefois ou des socialistes de musée : ce qui compte, c'est demain. Le moteur de l'optimisme, c'est l'espérance.

Tout ça n'empêche pas la critique, le désaccord, le débat passionné. C'est le rôle de l'opposition, en République, de s'opposer, et je comprends très bien que la droite conteste la politique de François Hollande. Pourvu que la confrontation se fasse dans la clarté, c'est très bien, c'est même nécessaire à notre démocratie. L'optimisme ne doit pas être béat, ni l'espérance vaine. C'est pourquoi je souhaite aussi que nous ayons en France une opposition tonique, unie, cohérente et constructive, qui ne laisse aucune place à l'extrême droite.

Enfin, je terminerais ce premier billet de l'année en présentant mes meilleurs voeux à tous les lecteurs de ce blog, qui me font l'honneur de me lire, en accord ou en désaccord avec mes réflexions et prises de position. Soyez-en remerciés. Pour ma part, je continuerai à oeuvrer, depuis bientôt dix ans, à un web de qualité, dans la constance, la durée, ... l'optimisme et l'espérance. Bonne année !

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