lundi 5 janvier 2015

Le temps de la reconquête



Très bonne séquence médiatique, ce matin, avec François Hollande sur France-Inter, que j'ai écouté avant d'aller au boulot. Deux heures d'explications, des réponses aux auditeurs : en termes de communication, c'était parfait. Rien de nouveau était attendu. Le bilan est suffisamment riche pour ne pas en rajouter. C'est surtout le ton qui a été remarqué : très offensif, combatif même. C'est très bien. La ligne est fixée, elle ne changera pas d'ici 2017.

Les socialistes doivent maintenant se rassembler, tirer dans le même sens, se regrouper dans la position de la tortue, avancer sous les boucliers, comme le faisaient les armées romaines : c'est ainsi qu'elles ont conquis le monde. Nous sommes entrés dans l'ère de la reconquista : hauts les coeurs et sus aux traîtres ! La loi Macron, c'est tout bon, il faut la défendre pied à pied. Cécile Duflot est une ingrate et une renégate, qui vomissait sa bile dans le JDD
d'hier.

Nous ne sommes qu'au milieu du guet, c'est-à-dire du quinquennat : avec l'esprit de conquête et d'adversité, tout reste possible. Les élections départementales et régionales seront une première étape, un début de revanche sur le sort, pourvu qu'on n'ait pas comme candidats les cageots de service. Il faut mettre des fidèles, des hollandais à tous les étages, pas des fourbes qui ne rêvent que d'une défaite pour se refaire une santé et une beauté dans l'opposition.

La gauche transforme, réforme, modernise la France, comme elle ne l'a jamais fait. Il faut soutenir ce gouvernement avec enthousiasme. L'avenir lui rendra justice, et condamnera les cancrelats qui lui mettent des bâtons dans les roues. Le président ne peut pas gagner tout seul la bataille de l'opinion. Il faut, dans cet objectif, la contribution massive du parti, qui doit s'engager dans une pédagogie de la réforme. Les deux années qui viennent vont être politiquement passionnantes.

2 commentaires:

D. a dit…

"Nous ne sommes qu'au milieu du guet, c'est-à-dire du quinquennat" écrivez-vous, ce que mathématiquement parlant peut se traduire par "quinquennat = guet". Cinq ans à surveiller quoi ? Qui ? A veiller sur qui ? Sur quoi ? Et de septennats en quinquennats, gouverner le pays, ce ne serait que faire attention... Attention à bien faire, attention à ne pas se tromper ni à tromper...
Mais peut-être faut-il lire : "Nous ne sommes qu'au milieu du gué, c'est-à-dire du quinquennat"... Ce qui deviendrait au tableau du prof de math : "quinquennat = gué". Alors, diriger la France, ce ne serait que traverser à pied un cours d'eau (éventuellement de forme plus ou moins hexagonale)... Et comme les présidents enquillent les présidences, ce n'est plus une rivière "France" qu'il y a à traverser mais un espace vertigineusement grand, plus vaste qu'un océan... En partant d'un régime totalitaire des années "quarante" pour aboutir à autre régime aussi bête d'ici quelque temps ? Prémonition ? Déduction ? Projection ?
Et si c'était tout simplement de servir qu'il s'agit ? D'être à l'office ? D'officier ?
Tout le monde peut se tromper. Tromper, non !
C'est avec un certain intérêt que j'ai découvert ce blogue, c'est avec un intérêt certain que je viens et reviens lire ce qui a par moment des allures de prêche dans le désert... Poursuivez ce prêche, c'est intéressant, même pour quelqu'un n'étant pas particulièrement concerné par les affaires de votre cité... Toutefois ne négligez pas de connaître comment finirent ceux qui ont prêchèrent dans les déserts...

Emmanuel Mousset a dit…

C'est bien vu. Mais quand on prêche, c'est toujours dans le désert (voir Jean-Baptiste, puisque nous venons de fêter l'Epiphanie). Dans la foule, pas besoin de prêcheurs, mais de chefs. La gauche locale, c'est le Sahara. Quant à la tête coupée du Baptiste, aucune importance : l'essentiel est que les idées passent. Elles passeront.