jeudi 8 juin 2017

Une réflexion de Michel Magniez



Michel Magniez, candidat EELV/PCF dans la deuxième circonscription de l'Aisne, m'a adressé la réflexion suivante, que je vous livre :



Saint-Quentin, le 07 juin 2017

Cher Emmanuel,

Dans ton billet du mercredi 31 mai, intitulé « Les candidats face à leur vérité », tu adresses des questions pertinentes à trois candidats aux élections législatives, en particulier au sujet de l’absence de candidat officiellement investi par « La République en Marche » dans notre circonscription. Deux jours auparavant, tu proposais également à l’un de ces candidats de te répondre publiquement, suite à tes remarques concernant une lettre ouverte qu’il avait diffusée. J’ignore à l’heure actuelle si les uns et les autres t’ont répondu, mais je voudrais te faire part brièvement de mes analyses à ce sujet.

L’absence de candidat officiellement investi par « La République en Marche » crée assurément un manque dans l’offre électorale pour cette échéance. Chacun a bien conscience qu’il s’agit d’un choix réfléchi de la part de ce mouvement, mais il est vrai que cette absence interroge. Certes, les explications qui ont été données en local à cet égard sont claires, mais elles ne satisfont pas un certain nombre d’électeurs, qui préfèreront donc se tourner les uns et les autres vers différents candidats.

A cela, il me semble qu’il faut ajouter une autre donnée : l’effacement absolu et incompréhensible de la candidate de la France Insoumise dans notre circonscription, qui ne mène pas campagne, et qui a même refusé de participer au grand débat organisé par la presse locale à Gauchy, auquel elle était invitée. Cette candidate, qui n’a pas rédigé un mot de sa profession de foi, ne défend aucunement le programme de son mouvement, et son absence est dommageable aussi bien pour la vie démocratique que pour ses propres militants, qui sont totalement laissés à eux-mêmes.

Ainsi, je pense qu’entre l’élection présidentielle et les législatives, les cartes vont être totalement rebattues dans notre circonscription. Les électeurs d’Emmanuel Macron et de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle, qui représentaient près de 40% des votants le 23 avril 2017, ont tout loisir de soutenir à présent le candidat ou la candidate dont le programme leur semble le mieux convenir à leurs aspirations.

De ce point de vue, le grand nombre de candidats à cette élection dans notre circonscription (13 prétendants, au lieu de 10 dans chacune des autres circonscriptions de l’Aisne) peut être une chance. D’une part, je ne crois pas qu’un-e candidat-e en particulier puisse se revendiquer seul-e de la majorité présidentielle, qui sera, comme on le voit déjà, multiple et diverse. D’autre part, je ne pense pas non plus que les électeurs de Jean-Luc Mélenchon se laisseront abuser par une candidature erronée, qui n’est pas à la hauteur des espoirs que ce mouvement a pu susciter. Le choix libre et éclairé des électeurs devra donc se faire en conscience, vers les candidats qui sont selon eux les plus à même de proposer des solutions au niveau national pour répondre à leurs problèmes.

Et dans cette situation où les partis se fracturent et où la société se divise, comment faire pour retrouver davantage d’unité et défendre des valeurs en commun ? Il me semble que l’écologie peut constituer l’axe majeur d’une future alliance à venir, ouverte à toute la gauche parlementaire, dans sa diversité. Le temps n’est plus aux querelles de chapelle, mais aux initiatives communes : défendre l’écologie et la solidarité, cela ne peut se faire que dans un vaste mouvement d’ensemble, ouvert à tous, et en particulier aux citoyens non-encartés dans des partis, membres de ce que l’on appelle « la vie civile ».

L’écologie est ainsi le trait d’union qui relie indéniablement des personnalités aussi diverses que Nicolas Hulot, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon. Il y a en France une véritable demande d’écologie et de justice sociale : les responsables politiques doivent entendre cette double demande et s’appliquer à la réaliser, aux niveaux national, régional et local.

Avec mes salutations les plus cordiales, et avec beaucoup de reconnaissance pour ton engagement personnel et constant,

Michel.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Joseph P.

C'est sur que l'écologie c'est important mais ce n'est qu'une partie du domaine d'action de la politique qui, elle, est beaucoup plus large et ne peut se réduire à cette seule "parcelle".

Anonyme a dit…

rèponse a michel magniez
ce monsieur dit son absence est dommageable pour la démocratie !!! je parle évidemment de la candidate France insoumis !!!le candidat magniez il n est scandalisè que le journal l aisne nouvelle n a pas inviter le candidat du front dèmocrate antonio ribeiro ni les autres candidats !!!oui monsieur magniez la dèmocratie est bafouè par ce petit journal local.
heureusement ce n est pas ce petit journal ni son petit rèdacteur en chef qui vote mais les èlècteurs de la 2 ème circonscriptions

J J a dit…

L'écologie ?
C'est un sujet transversal sur lequel tous les candidats, absolument tous, devraient se rejoindre.
Il ne devrait pas y avoir de candidat "écologie" puisque tout le monde devrait mettre l'écologie dans son programme.
C'est comme les libertés fondamentales, la république et la démocratie comme la laïcité...
Tous ces sujets transversaux devraient être un consensus pour tous les candidats et donc les électeurs n'auraient plus qu'à se disperser sur les programmes économiques, le travail, l'enseignement et la formation professionnelle outre la défense et les relations internationales.
Ah ? Ce n'est qu'un rêve ?

yvesgerin a dit…

Votre prestation à propos du tour 2013 m,a laissé désolé.Parfaitement d'accord pour le plus grand mépris envers les sports.Mais le cyclisme c'est autre chose ,beaute ét romantisme éthérés.Voyez la noblesse de Pinault,Nibali, Contador,ils sont immenses.