samedi 26 mars 2016

Les résultats et les convictions



Encore de mauvais chiffres pour l'emploi ce mois-ci. C'est terrible : on a l'impression de ne pas s'en sortir. La politique en cours est-elle en cause ? Non, je crois que le président et le gouvernement font honnêtement tout leur possible. L'absence de résultats flagrants dans la lutte contre le chômage ne change rien à mon soutien sans partage. On est socialiste ou on ne l'est pas. Un homme de droite aurait la même réaction avec le gouvernement de son choix. La politique n'est pas une affaire de résultats, mais de convictions. Car les uns sont incertains, alors que les autres sont immuables. Si les résultats arrivent, tant mieux ; sinon tant pis. Il n'y a que la fidélité qui compte. Et puis, jamais personne n'est content d'aucun résultat, puisque chacun raisonne en termes d'intérêts personnels, et pas collectifs. Il ne faut pas juger une politique sur ses résultats, mais sur ses intentions. Après, on voit : ça marche ou ça ne marche pas. En attendant, je vous conseille la lecture du Un de cette semaine : une analyse de fond sur le chômage en France.

16 commentaires:

Erwan Blesbois a dit…

De toute façon, tant que la France paiera ses enseignants aux rémunérations d'un ouvrier qualifié, il y aura un gros problème d'éducation et de formation, nous sommes au même rang que la Slovaquie ou l'Estonie, un peu devant la Grèce. Il est évident que face au mépris collectif de la société française pour ses enseignants (à qui l'on reproche sans cesse d'avoir trop de vacances), en terme de salaire et de reconnaissance sociale ; le problème de l'éducation, de l'autorité face aux élèves, de la formation, ne permettra pas de résoudre le problème du chômage. Les Allemands ont pris le problème à l'endroit en rémunérant bien leurs enseignants, car l'emploi commence par l'éducation et la formation ; la France prend le problème à l'envers, avec la loi El Khomri, en voulant libéraliser plus le marché du travail, en méprisant l'autorité, l'éducation et la formation. En donnant toujours plus aux puissances de l'argent, et en enlevant toujours plus aux puissances de l'esprit. Car l'esprit qui pourrait éventuellement jaillir de la société française, viendra de l'éducation et non de l'argent. L'argent c'est le nihilisme, la France écoute les sirènes américaines et court à sa propre perte. Comme le dit Emmanuel Mousset, si la société française n'est pas capable de s'adapter à ses enseignants, c'est-à-dire à la puissance de l'esprit, "qu'elle crève !", ce qui risque effectivement d'arriver. Pour être cohérent avec moi-même, je voterai donc Juppé si il se présente, qui est le seul à proposer une revalorisation de la carrière des enseignants, et un rétablissement de l'autorité à l'école. La chienlit socialo, depuis 1983, vendue au libéralisme dérégulé, ça suffit ! La droite hormis Juppé méprise encore plus l'enseignement que la gauche, à l'instar de votre Xavier Bertrand régional, qui veut établir 3 jours de carence non payés, pour les enseignants malades, soit environ 250 euros de manque à gagner pour chaque arrêt maladie. Xavier Bertrand fait les gros yeux en direction des enseignants avec un gros bâton, mais sans carotte !

Philippe a dit…

vous confondez "homme de droite" "homme de gauche" et suivisme de n'importe qui pour n'importe quoi, c'est à dire suivisme de dirigeants nomentaklurés d'une boutique politicienne.
Conserver esprit critique et libre arbitre ne semble pas faire partie de vos valeurs ...

Erwan Blesbois a dit…

Et je ferai grève et j'irai manifester le 31 mars contre la loi El Khomri, et j'espère que nous serons nombreux. Je souhaite que tous mes collègues fassent grève. Stop, ça suffit, la chienlit "socialo" qui depuis 1983 accepte et accompagne le libéralisme dérégulé.
Il y a la puissance de l'argent représenté par les entreprises, ces dernières ne sont pas inutiles au contraire. Mais la loi El Khomri va leur donner la toute puissance, la toute puissance au grand patronat, où les écarts de rémunération entre un salarié et son patron, sont déjà exorbitants, alors qu'ils devraient être encadrés. Il n'y aura pas de limite à la rapacité du grand patronat si le peuple ne se bouge pas pour dire NON... Stop ! La rapacité des riches, qui cherchent à faire du profit, n'importe où, n'importe comment, risque d'entraîner rien de moins, que la destruction de la planète, selon Paul Jorion, chercheur en sciences sociales ; si le dogme de la croissance n'est pas rapidement remis en cause, ainsi que le libéralisme dérégulé et le boulevard laissé aux puissances de l'argent. Il ne s'agit donc pas seulement de mon ego, de ma petite personne d'enseignant, mais il en va maintenant de l'avenir de la planète dans la lutte contre le grand patronat.
Le seul problème maintenant est que nous vivons dans une société non pas d'égaux, mais d'egos, et que personne n'est plus prêt à prendre le risque d'une initiative populaire et collective pour lutter contre le système. Qui si il perdure tel qu'il est actuellement, conduira effectivement à la destruction de la planète, conséquence de la rapacité des riches, qui trouve son origine historique dans l'éthique du protestantisme. Non pour accabler ces pauvre Anglo-saxons, mais pour leur faire une petite piqûre de rappel.
Pour l'instant les failles du système nous laissent quelques petites libertés, bientôt tout cela sera contrôlé grâce à des fichiers centraux, tous nos faits et gestes seront épluchés par un grand ordinateur central à la puissance de calcul bien plus développée que celle d'un être humain normal, l'IA. Et alors nous entrerons dans l'âge de l'aliénation totale. Je ne vois pas d'autre alternative, étant donné ce que la nature humaine est. Etant donné ce que je vois dans mon entourage ; la majorité des gens, préfèrent le repos à la liberté. Dans une hypothèse optimiste, la surveillance généralisée mettra un terme à la rapacité du grand patronat, si l'IA qui nous contrôle était programmé pour tenir compte des intérêts de l'espèce humaine toute entière et pas seulement d'une catégorie d'entres-eux.

Anonyme a dit…

En attendant de lire ce N°1 je vous trouve toujours aussi naïf. Votre défense inconditionnelle du gouvernement est pitoyable et pathétique. Incapable que vous êtes de vous remettre en question. Je crains que ce magazine n'épouse en la matière le conformisme ambiant qui est aussi le vôtre.

Emmanuel Mousset a dit…

Les commentaires sont antisocialistes. Ce qui est bien normal sur un blog socialiste. Grande nouvelle : Erwan, anticapitaliste radical, est devenu juppéiste. La révolution est en marche.

Philippe a dit…

"Les commentaires sont antisocialistes."
L'adjectif socialiste peut désigner une idéologie, un parti politique, un régime politique ou une organisation sociale.
S'il est national c'est le national socialisme, s'il est cosmopolite c'est l'ensemble des sections des diverses "internationales" socialistes, s'il se rattache à "Ni dieu ni maître" c'est le socialisme libertaire etc.etc.....................
Si l'on prend ce concept dans le cadre organisation sociale il plonge ses racines idéologiques dans la nuit des temps ... les corporations, à partir du grand incendie de Londres 1666 (et ses migrants pour la reconstruction déjà des migrants économiques !) les odd fellows qui ont donné un grand essort mondial aux systèmes de protection sociale.
Bref "socialiste" pour moi évoque un vaste monde des idées venant des "gueux", déjà des populistes, bien loin des petites mains bobolandaises du PS à la française.

Emmanuel Mousset a dit…

Libre à vous de choisir "votre" socialisme parmi toutes ses variantes. Mais ne disqualifiez pas le mien, au prétexte que ce n'est pas le vôtre : j'ai choisi la social-démocratie, qui est tout autant "socialiste" que les populismes que vous évoquez. Ni vous ni moi ne sommes les "arbitres des élégances" en matière de socialisme.

Anonyme a dit…

Ce blog est socialiste, parait-il? Alors qu'il ne cesse de tresser des louanges à la politique libérale de Macron-Valls, et qu'il entérine la même Europe que la droite! Son titulaire est soit schizophrène soit hypocrite ! Il raisonne en méconnaissance complète de l'électorat de gauche dont il semble bien déconnecté en tant que bloguer. Si nous avions un gouvernement socialiste ce ne serait pas 600000 chômeurs en plus mais en moins que nous aurions. Il n'y aurait pas de loi "travail" telle défendue par Madame El Khomri.
Contrairement à ce que pense Erwan Blesbois, il n'y a pas d'incompatibilité entre une la surveillance généralisé et la rapacité du patronat. Celle-ci permettra de mieux surveiller tous les dissidents du système avec la complaisance des amis politiques de Monsieur Mousset, notamment. Ce dernier ne sait, ni ne veut savoir que depuis le 13 novembre et à fortiori depuis les attentats de Bruxelles nous sommes en train de changer d'époque mais de cela, aussi, l'auteur de ce blog et ses amis, ne veulent et ne peuvent pas voir. Ils devraient méditer cette phrase de Bossuet "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes". Bonnes réflexions! Monsieur le philosophe!

Emmanuel Mousset a dit…

Pour aller plus vite, dites-moi à qui je dois tresser des louanges. Comme ça, j'y verrai plus clair dans votre tête.

Anonyme a dit…

Il n'y a pas un "socialiste" de bon pour racheter un autre. Ou plutôt si, je tiens à féliciter Pouria Amirshahi qui a mis sa situation en rapport avec ses convictions! Il aq uitté ce parti qui n'a de socialiste que le nom et a renoncé à se représenter l'an prochain, il fait preuve d'un courage rarissime que je tiens à saluer une fois de plus.

Emmanuel Mousset a dit…

D'accord avec vous : quand on n'est plus d'accord, on s'en va.

Anonyme a dit…

Le problème n'est pas de tresser des louanges à telle ou telle personne ! Il s'agit de savoir s'il y a un parti socialiste en mesure de gouverner pour remédier aux défauts du capitalisme libéral. Je constate que le parti qui se dit socialiste est aux antipodes de cela avec l'Europe comme alibi d'un renoncement complet. Je vous rassure: ce défaut n'est pas propre aux socialistes français mais cela concerne tous les socialistes européens, sociaux-démocrates ou pas, quelque soit le genre de socialisme et du pays. Le cas le plus extrême étant celui des socialistes grecs qui ont fait une politique tellement rétrograde qu'ils ont été laminés, ont quasiment disparu de la scène publique grecque. Les dernières élections régionales allemandes ont montré que le réalisme politique du SPD, d'être les partenaires de la droite allemande, ne paie pas, ils n'en finissent pas de payer le prix politique de kla politique libérale de Schröder entre 1998 et 2005. Pour le moment les socialistes portugais font illusion face à la dictature bureaucratique et le dogmatisme libéral de l'UE, en ce qui concerne l'Espagne vous n'avez rien compris à Podemos parce que vous ne voulez pas comprendre tout ce qui ne se conforme pas à votre dogmatisme de gauche.

Anonyme a dit…

Pouria Amirshahi est le plus courageux, les autres sont des lâches qui le paieront en 2017. Comme tous les gens de gauche qui ont voté en 1940 l'investiture à Pétain ou qui, en 1956 avec Guy Mollet,ont envoyé le contingent en Algérie au détriment de ses engagements de pacification. Alors cela s'est payé par un enlisement et une déroute politique. Si vous tenez à tenir le même discours libéral si peu à l'écoute de votre électorat vous subirez le même sort politique que la SFIO. Vous ne semblez pas vous apercevoir du discrédit qui touche la classe politique dans son ensemble mais seulement la complaisance médiatique pour votre mentor Macron.

Emmanuel Mousset a dit…

La SFIO d'alors était ouvriériste. C'était l'aile gauche d'aujourd'hui. Non merci. Voilà aussi pourquoi je suis social-démocrate.

woody et Freud a dit…

Mousset dit
" C'était l'aile gauche d'aujourd'hui. Non merci. Voilà aussi pourquoi je suis social-démocrate."
On peut rétorquer
Votre position s'explique certainement par vos origines familiales génétique etc.
Votre premier réflexe tout jeune en politique semble avoir été de vous orienter vers un parti "royaliste".
Ce réflexe de "jeunot" démontre que vous êtes sans doute profondèment réactionnaire, anti-peuple, persuadé que vous êtes d'être "d'ailleurs", d'une essence quasi divine.
Le PS étant devenu anti peuple il vous plait de plus en plus.

Emmanuel Mousset a dit…

Je n'aime pas évoquer mes origines ni ma vie privée, mais puisque vous m'y poussez : mon père était électricien et ma mère femme de ménage. J'ai toujours été de gauche, j'ai toujours voté à gauche (sauf contre le FN, lorsque la gauche n'avait plus de candidat). J'ai fréquenté quelques années la Nouvelle Action Royaliste de Bertrand Renouvin, qui se situait à gauche et soutenait François Mitterrand. A l'âge de 20 ans, je trouvais que son message était original. Quant à l' "essence quasi divine" qui serait la mienne, elle renvoie à vos propres délires et fantasmes.