mardi 14 avril 2015

Valls, mon héros



J'ai passé hier, devant la télé, une soirée 100% socialiste (désolé pour mes lecteurs de droite) : d'abord en regardant, sur France 3, un documentaire sur le nouveau Premier ministre, "Manuel Valls : le matador", puis, sur la même chaîne, juste après, un docu sur l'ancien, "Mon père ce Ayrault". Je n'ai rien appris que je ne sache déjà, mais c'était agréable à regarder, comme boire une bière légère quand il fait bien chaud.

Je commence par la fin, le dernier, sur Jean-Marc Ayrault. Drôle d'idée, pour un ex-Premier, de se faire interviewer en jean, par sa fille, pour causer déménagement de Matignon et autres petites préoccupations. Un bon gars, sûrement, socialiste de souche, fidèle au président, sympa et honnête, mais pas mon genre politique : trop suiveur, pas assez bagarreur. Le voir en train de nettoyer au jet d'eau son camping-car, ça veut dire quoi ? Moi, en tout cas, ça ne m'inspire pas. "Mon père ce Ayrault" ? Quel jeu de mot ! (de mot laid, de mollet ou de Guy Mollet, à vous de choisir). En tout cas, Ayrault est tout sauf un héros, encore moins mon héros. Et c'est peut-être très bien comme ça : la vie politique a besoin de Don Quichotte, mais aussi de Sancho Pança.

Et puisque nous parlons Cervantès et Grands d'Espagne, venons-en au premier documentaire de la soirée, sur Valls, formidable, mon vrai héros, celui-là. Sa politique me plaît, mais plus encore son personnage. Je l'aime comme j'aimais Mitterrand : des énergiques, des chefs, qui avancent sans se soucier du reste, qui ne suivent que ce qu'ils croient être leur vérité. Voilà comment je comprends la politique ! Mitterrand était un aigle, Valls est un taureau (et pas un matador, mon seul désaccord avec le docu). Mais pour ces rares bêtes de combat, combien la politique est-elle peuplée de piafs et de caniches !

Deux éléments me semblent à retenir de ce portrait du beau ténébreux au visage grave et au regard vif : sa cohérence idéologique en lame d'épée, le rocardisme, de sa jeunesse à aujourd'hui, alors que tant d'autres ont des parcours aussi mous et sinueux qu'un spaghetti ; son souci constant de la communication, dans des milieux de gauche souvent fermés ou réticents à cet exercice.

Ayrault est un brave, et il y a une heure pour les braves. Mais Valls est un bon, un champion, un héros, et l'heure du grand combat sonnera pour lui, bientôt ou plus tard : ollé !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Il faut soutenir Manuel VALLS, aux dernières élections on a vu que son action a fait reculer le parti d'extrême-droite, je pense qu'il est l'avenir du Parti Socialiste, bien que je n'en soit pas adhérent. Il sait tenir tête, et ne se laisse pas faire. Son histoire et ses origines espagnoles sont plaisantes.

Anonyme a dit…

Effectivement ce n'est pas Galut frondeur selon les circonstances

Emmanuel Mousset a dit…

Non, Yann ne fait pas partie des "frondeurs".