lundi 22 septembre 2014

Un conseil sans éclat



Le conseil municipal de Saint-Quentin est la seule réunion qui n'a pas droit à son quart d'heure saint-quentinois. Il commence à 18h00 pétantes. Résultat : cette année, terminant à cette heure-là mes cours, j'aurai forcément 15 minutes de retard. Imaginez si j'avais été conseiller municipal ! Je suis arrivé au moment où Olivier Tournay (PCF) se livrait à une double critique de Xavier Bertrand et du gouvernement sur les dotations d'Etat aux collectivités locales. Bon, rien n'a changé par rapport à la saison précédente, un peu comme dans certaines séries américaines qui peinent à se renouveler.

Je m'attendais, pour une séance de rentrée et la mise en jambes de la nouvelle opposition, à quelque chose de pétaradant. Je suis resté sur ma faim (qui est grande, comme vous le savez). Il y a tout de même eu un petit sursaut, à propos du nouveau règlement intérieur : Olivier Tournay (qui pose toujours autant de questions) doute de la légalité d'y voir mentionner les "groupes politiques". Xavier Bertrand lui suggère de porter l'affaire devant le tribunal administratif. Décidément, à Saint-Quentin, les règlements de compte politiques ne se font pas à coups de pétoires mais de prétoires ...

Autre petit sursaut, à propos de la désignation du défenseur municipal des droits. Son titulaire, Philippe Mancheron, a osé une métaphore risquée, pour expliquer qu'il avait répondu favorablement à la proposition du maire : "j'ai tout de suite mordu à l'hameçon". Reste à savoir si c'est un gros poisson ou du menu fretin ... Carole Berlemont (PS) n'est pas contente d'avoir appris la nouvelle dans St-Quentin Mag (excellent magazine au demeurant). Elle se demande si on ne la prend pas pour un "pantin". Moi aussi, je me le demande.

Parmi les annonces, celle d'une "mairie mobile", dans un mini-bus : si tu ne viens pas à la mairie, la mairie viendra à toi, ça pourrait être son slogan. Il a été question d'un achat de parcelle (ou de vente, je ne sais plus) "impasse Garand". Les paupières assoupies de certains élus de droite se sont alors lourdement soulevées, laissant percer sous des yeux mi-clos une vague étincelle d'ironie. La lutte finale, ce ne sera pas pour aujourd'hui.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Sans éclats : HUM , comme en 14 il y a eu quelques éclats d'obus de tranchée sur les positions de l'opposition ....

Emmanuel Mousset a dit…

Des pétards mouillés, plutôt.